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De la rigueur.

De la discipline.

Parfois de l’indiscipline.

Une ardeur et l’impatience d’une interrogation sensible qui n’abandonne jamais la tension rebelle.

Un engagement porté au plus vif degré de son déploiement.

Une quête exigeante de la ‘’Beauté’’ qui apporte de la profondeur aux choses simples et belles, arrachées de la dureté du réel.

 

L’art contemporain Algérien aborde un tout nouveau virage. Ce changement découle d’un débat sociopolitique soutenu par un contexte technologique spécifique d’une part, et par un ensemble de facteurs culturels populaires, d’autres parts. Ce sont des aspects à la fois favorable et défavorable. Parmi les aspects défavorables, je citerais la crise économique actuelle et la régression politique, le protectionnisme à l’échelle internationale.

Evoqué l’aventure

Ce bouillonnement créatif

On n’accordant aucun prix aux formes, et aux supports.

 

Mes  premières expériences  font immédiatement percevoir une volonté de rupture  et un positionnement critique qui s’appuie sur une conscience aiguë des enjeux esthétique du moment. Il a semblé alors vital de restituer l’événement dans son contexte politique, social, avant de le resituer dans une période artistique. Par delà les différents médiums apparaît  un déplacement de l’action vers la production d’une trace.

Développé une œuvre prolifiques et foisonnante ?

 

Caractère prolifique n’enlève en rien la qualité et l’importance du discours, de l’objectif principal étant de mobiliser l’opinion publique. Afin de capter l’attention des lecteurs/spectateurs, j’essaye toujours de concevoir un langage novateur, jouant le multiple choix des supports, le choix des matériaux, de la composition, dans une approche toujours poussé à son extrême, selon une attention plus soutenue.

 

La technique documente la performance, tandis que celle-ci devient en retour pour moi un matériau permettant le développement d’une nouvelle esthétique.

Les œuvres sont le plus souvent imaginées comme des objets de réflexion politique, qui décortiquent, exposent et dénoncent l’hypocrisie des différents instruments du pouvoir.

 

Il s’agit là d’une approche souvent comparé aux arts rebelles, aux arts dite révolutionnaire.

D’abord déterminé par une expression visuelle efficace de messages politiques, ajouté à une urbanisation et une industrialisation galopantes, dans un climat social explosif et complexe, puis Caractérisée par son isolement et la proximité des superpuissances,  est à la fois une blessure et un moteur pour les artistes.

Le mouvement devient progressivement plus conceptuel et formaliste pour donner naissance à un mouvement qui se situe entre l’agitation et la propagande.

Un mouvement qui aspire à la fois à un engagement politique et à un certain formalisme.

Cette démarche crée régulièrement l’événement et enrichit le débat sur l’art.

 

Il y a toujours quelque chose de grisant à voir la cohérence d’un travail se construire au fil des ans resserrements, des petites folies, des infra-évolutions.

 

Des substances provocatrices pour la pensée 

 

Agité.

De l’agitation.

Des images.

Des bribes de vie.

De la musique.

Plusieurs mondes contradictoires s’entrechoquent.

Se mêlent, s’entremêlent, se re‐mêlent…

Les bourgeois, les marginaux, les politicards, les opportunistes, les intégristes, les arrachés, les écorchés, les militants, les moudjahidines, les ouvriers, le béton, la démographie, la surpopulation.

Formant une espèce de masse.

Dense.

Ardente.

Il y a tellement d’éléments, de mélanges improbables.

Tout est chaotique.

Brut.

Des sons.

DU bruit.

Beaucoup de bruits.

 

Pour traduire l’écartèlement de cette multiplicité pictural, une position délicatement transgressive m’occupe, c’est celle d’agir et de faire réagir, à la fois dans les temples de l’art contemporain et dans les campagnes coupées du monde, en rendant possible, par la voie artistique, ce que l’on a laissé politiquement inconcevable.

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